La paix chaude Retour Index ou  Retour frise


Résumé

Malgré la conférence de Helsinki (Finlande) qui symbolise la détente, la décennie suivante renoue avec les tensions internationales. Brejnev qualifie ces tensions de " guerre fraîche ", par analogie à la guerre froide il est possible d’utiliser l’expression de paix chaude. Ce regain des tensions internationales relance la course aux armements.

Développement

 

 

 

- I - Le renouveau des tensions

 

Dans les années 1970, les soviétiques installent des SS20 en Europe de l’Est dirigés contre l’Europe de l’Ouest. Les Américains installent en Europe des fusées Pershing à partir de 1983. La course aux armement connaît alors une forte progression. Cette course pèse lourdement sur les économies des États-Unis et de l’U.R.S.S., mais elle stimule la recherche et l’industrie.

Malgré les accords S.A.L.T. de 1972 et 1979 le désarmement n’a donné que des résultats limités: l’usage des armes biologiques est interdit depuis 1972 mais pas la fabrication.

 

Les Américains sont traumatisés par la guerre du Vietnam. Les anciens combattants sont mal accueillis par la population civile. Une crise de confiance traverse l’opinion publique. En 1976, un président démocrate est élu: Jimmy Carter. Il fonde sa diplomatie sur le respect des droits de l’Homme. Il prend la défense des dissidents soviétiques, ce qui a pour effet d’agacer les dirigeants soviétiques. Carter invoque les accords de Helsinki qui garantissent la liberté d’expression, le pouvoir soviétique réplique en invoquant ces mêmes accords qui prévoient le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État.

En Amérique Latine, Carter réduit l’aide financière et militaire aux dictatures qui furent pourtant fortement soutenues par les États-Unis au début de la décennie (En 1973, la C.I.A. a aidé Pinochet à renverser le président du Chili Allende, jugé trop marxiste). Le désengagement américain en Amérique Latine et Centrale favorise les forces d’inspirations marxistes qui mènent des guérillas et s’empare du pouvoir dans l’île de Grenade (en face du Venezuela) et du Nicaragua en 1979 (Daniel Ortega). Des guérillas se développent au Salvador et au Guatemala.

 

 

- II - La poussé communiste

 

1. en Asie du Sud-Est

Le retrait américain du Vietnam permet la mainmise communiste en 1975 sur le pays. En 1975, le Cambodge, renommé par Pol Pot chef des khmers rouges le Kampuchéa démocratique, connaît un régime " communiste " de terreur qui fera plus près de deux millions de morts sur une population de moins de 6 millions de personnes: c’est un " auto génocide ". Le Laos tombe aussi aux mains des communistes. En 1979, le Vietnam allié de l’U.R.S.S. envahit le Cambodge, ami de la Chine et élimine la dictature de Pol Pot.

2. en Afrique

Dès 1975, l’U.R.S.S. étend son influence en Afrique comme en Angola ou au Mozambique. Dans ces deux pays des milliers de soldats cubains sont aéroportés pour favoriser la révolution communiste. La France est alors parfois intervenu pour maintenir son influence qui date de la colonisation (Tchad, Zaïre de Mobutu, l’un des dictateur les plus sanguinaire de l’Afrique...).

 

- III - 1979: une année tournant

 

1. La révolution iranienne (les iraniens sont des perses et non pas des arabes)

L’Iran d’avant 1979 en tant que principal allié des pays occidentaux dans le Moyen Orient, était considéré comme le gendarme du Golfe. A la tête du pays se trouve un Shah de la dynastie des Pahlavi. En janvier 1979, la révolution iranienne met fin au gouvernement dictatorial du Shah d’Iran Mohammed Reza Pahlavi (choc pétrolier). L’imam Khomeiny, le guide cette révolution dirige le clergé chiite et installe une république islamique. Les États-Unis sont humiliés par la prise en otage de leurs diplomates par les étudiants iraniens (novembre 1979), une opération commando en 1980 échoue et contribue largement à la défaite de Carter aux élections présidentielles. Dès 1980, l’Iran est opposé à une guerre contre l’Iraq de Saddam Hussein soutenu par les occidentaux mais de façon ambigu (Irangate). Cette guerre s’achève en 1988, elle fait un million de morts sans aucunement modifiée la situation antérieure (le prétexte fut un problème frontalier, la frontière n’a pas changé).

2. L’intervention soviétique en Afghanistan

Le 24 décembre 1979, les troupes soviétiques viennent au secours du gouvernement communiste de Kaboul qui avait renversé la monarchie l’année précédente. Ce gouvernement est confronté à une rébellion des propriétaires fonciers et des religieux. Carter lance un embargo sur les livraisons de blé à l’U.R.S.S. En réalité cette guerre tournera vite comme au Vietnam pour les Américains en défaveur de l’U.R.S.S.

- E - La réplique de Reagan

En 1980 Ronald Reagan est élu président des États-Unis (il commence donc a gouverné en janvier 1981). Depuis les accords de Helsinki, 100 millions de personnes sont passées sous l’influence soviétique. Reagan relance les dépenses militaires et renforce les alliances américaines en Amérique Latine (l’île de Grenade est " reprise " en 1983). Sous la première présidence de Reagan, il n’y aura pas de rencontre au sommet avec les dirigeants soviétiques. Les Jeux Olympiques de Moscou en 1980 sont boycottés par les États-Unis, ceux de 1984 à Los Angeles sont boycottés par les soviétiques.

En 1983, Reagan lance le programme de l’I.D.S. (initiative de défense stratégique) dont le but est de constituer un bouclier de protection antimissile, constitué de satellites artificiels armés de rayons laser. (guerre des étoiles).

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